À la mort de Viollet-le-Duc en 1879, son assistant et inspecteur des travaux, Guiraud Cals, assume momentanément la responsabilité du chantier.
Par cette lettre au ministre des Beaux-Arts, il rend un hommage émouvant à son maître :
"La mort de M. Viollet-le-Duc est pour moi une bien grande perte ; depuis 1848, j'étais sous ses ordres ; je l'aimais parce qu'il était bon et sévère en même temps ; mon père était avant moi sous ses ordres de 1845 à 1848."
A partir de 1880, Paul Boeswillwald, ancien élève de Viollet-le-Duc prolonge et achève la restauration de l'ancienne place forte, en suivant scrupuleusement les projets de l'architecte. Son travail est surtout marqué par la rénovation du château et de sa barbacane dont les travaux amorcés en 1890 vont clore en 1910 la restauration de la forteresse. Paul Boeswillwald parachève le grand chantier carcassonnais en reconstituant sur une courtine du château les hourds de bois, ces galeries défensives médiévales dont Viollet-le-Duc avait précédemment redéfini le principe. La cité placée sous la tutelle du Ministère des Beaux-Arts en 1903, a connu en l'espace de 60 ans une mutation radicale. Désormais, les lices dégagées des maisons qui en masquaient les murailles, les enceintes armées de nouveaux créneaux, les tours dotées de couverture d'ardoise, restituent la physionomie médiévale de la forteresse carcassonnaise.