Les opérations, interrompues pendant l'hiver, sont dirigées sur place par le Carcassonnais Guiraud Cals, assistant de Viollet-le-Duc, et inspecteur des travaux ; c'est sur lui que repose la charge effective du chantier. L'architecte vient à Carcassonne une fois par an, généralement en juin ou juillet semble-t-il, donne ses directives, et laisse à son départ des détails d'exécution en nombre suffisant pour la campagne en cours, les autres questions se règlent par correspondance entre l'inspecteur et l'architecte parisien. Les travaux sont confiés à des entreprises locales, parmi lesquelles celle de Jean Magné, ainsi qu'à des artisans spécialisés : sculpteurs et tailleurs de pierre (Nelli, Perrin, Sage, Dubois…), forgerons, maîtres verriers (Fourniol, Cambey).
Les blocs de grès destinés à la restauration des remparts et
des tours sont extraits de carrières locales tandis que l'on va puiser dans la Montagne Noire, l'ardoise qui servira à la réalisation des toitures.